885: Eudes au siège de Paris... l'ascension de Skywalker.

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VIKINGSEVÉNEMENTSCAPÉTIENSCAROLINGIENS

9/27/20253 min read

Livre, Viking, siège de Paris
Livre, Viking, siège de Paris

Bon... c'est plutôt... 885: Eudes au siège de Paris... l'ascension des Capétiens.

Les robots de google étant ce qu'ils sont, j'ai bien le droit à quelques digressions pour améliorer le SEO et le référencement de ce site.

Comme promis, quelques compléments sur la vidéo d'hier consacrée au siège de Paris.

Cet épisode de l'histoire carolingienne est connu grâce à Abbon de Saint-Germain-des-Prés. Il est le témoin oculaire de ce siège et a appelé son poème, achevé en 897, « de la Guerre de Paris », plus connu sous le titre trompeur de « Histoire du siège de Paris par les Normands ». De fait, les vikings n’ont pas réellement assiégé la ville, qui a été régulièrement ravitaillée, mais tenté des attaques successives, qui finirent toutes par échouer.

Charles-le-Gros, viking
Charles-le-Gros, viking

Charles-le-Gros: l'Empire contre-attaque.

Le déferlement sans précédent des normands n’est certainement pas un hasard mais est sans doute lié à l’assassinat de Godfred.

Ce danois avait conclu avec l'Empereur, Charles-le-Gros, un traité très proche de celui de Saint-Clair-sur-Epte (entre le viking Rollon, premier comte de Normandie, et le roi Charles-le-Simple) : Godfred acceptait de se faire baptiser et devenait un vassal et Duc de Frise.

Après quelques désaccords et coups fourrés entre les deux parties, l'Empereur décida d'utiliser une méthode radicale: une rencontre diplomatique fut organisée; Godfred y fut traitreusement assassiné par les sbires impériaux, ce qui eut pour conséquence de légèrement… contrarier les hommes du nord.

Ces derniers, qui occupaient, de facto, l’embouchure de la Seine, purent y monter une expédition punitive d'une ampleur exceptionnelle.

Assassinat de Godfred

Vikings, siège de Paris, Bataille
Vikings, siège de Paris, Bataille

Les effectifs : "le réveil de la force" chez les Normands contre "la menace fantôme" des Francs ?

Les effectifs, souvent avancés, sont ceux d'une force considérable, qui sommeillait aux alentours de Rouen, constituée de 40 000 danois, contre une défense franque, fantomatique et bien peu menaçante, forte de 200 hommes d’arme… ce qui, bien évidemment, valorise le courage et la vaillance des chrétiens contre les hordes païennes.

Mais d’où proviennent ces chiffres ?

Tout simplement d’Abbon, qui décrit la première attaque du châtelet, en précisant que « deux cents champions faisaient toute la force des chrétiens, tandis que mille fois quarante étaient le nombre de leurs farouches adversaires. Aussi ces derniers lancent ils continuellement des troupes fraiches vers la tour ».

Ne faut-il pas comprendre que la tour, qui protégeait le pont et l’accès à la ville, ne pouvait contenir que 200 soldats, logiquement les meilleurs, les « champions » de la ville, plutôt que d’imputer ce nombre à l’effectif global des défenseurs ?

Quant aux 40 000 normands, ce chiffre est cohérent avec les 700 drakkars de l’expédition dénombrés par Abbon, mais il est probablement exagéré, d’autant plus que les soldats étaient accompagnés de leur famille. Tous les danois présents n’étaient donc pas des combattants.

Attaque du Chatelet

Eudes, roi de France, capétiens
Eudes, roi de France, capétiens

Les Capétiens: un nouvel espoir.

Deux figures incarnent la défense de Paris : l’évêque Gozlin, qui décéda pendant la bataille, et le comte Eudes, le premier roi capétien, qui sera sacré quelques mois plus tard.

On peut également citer un autre Capétien, Robert, frère d’Eudes et grand-père d’Hugues Capet, qui sera également sacré roi en 922, ainsi qu'Ebles, Abbé de Saint-Germain-des-Prés, qui mourra en 892 dans une guerre l’opposant au… roi Eudes.

Un dernier mot sur le comte Henri de Babenberg.

Hugues l’Abbé, marquis de Neustrie, en qui les Parisiens plaçaient beaucoup d’espoir pour obtenir de l’aide, vieillissait et mourut à Orléans, pendant le siège de Paris. Le comte Henri de Babenberg prit sa place de défenseur du royaume. C’est lui qui secourut la ville et succomba devant ses murs en tombant dans un piège tendu par les normands. Il faisait partie du groupe de comtes qui assassinèrent Godfred (voir ci-dessus), assassinat à l’origine de la fureur danoise.

Pour lui, la boucle était bouclée.

#carolingien #histoiredefrance #moyenage #vikings #bataille

Eudes, le premier Capétien

PS : j’ai dû bien améliorer mon référencement avec cet article.