Les Rois Maudits ... au temps des carolingiens : Charlemagne, le Prince à Cheval.
FILMS, BD, ROMANS
10/16/20253 min read
Les Rois Maudits. La mini-série, tirée des romans éponymes de Maurice Druon en 1972, reste une des grandes réussites de la télévision française. Une nouvelle version fut même réalisée en 2005. Mais il est difficile de succéder à Jean Piat-Robert d’Artois et cette nouvelle série ne fit pas oublier la première, scénarisée par un certain Marcel Jullian, qui compte une ribambelle de succès à son palmarès scénaristique.
Dans les années 90, il décida de remettre le couvert et d’adapter une nouvelle mini-série consacrée au plus célèbre des Carolingiens : Charlemagne, le Prince à Cheval (personnellement pour les rois maudits, le titre me semblait parlant, mais là… je n’ai pas trop compris le concept…mais passons…).
Le projet vit le jour grâce à une production franco-…italo-…germano-…luxembourgeoise… (j’ai réussi à aller jusqu’au bout !)… et trois épisodes de 90 minutes furent réalisés en 1993 : le Prince, le Roi, l’Empereur.
Et donc le premier épisode s’intitule : « Charlemagne, le Prince à Cheval : Le Prince »…
Super !…
D'un autre coté, c'est toujours mieux que : « Charlemagne, le Prince à Cheval : Le Cheval »…


Charlemagne, le Prince à pied
Plusieurs actrices et acteurs, plus ou moins célèbres à cette époque, participèrent à l’aventure avec, en tête d’affiche, Anny Duperey dans le rôle de la mère de Charlemagne, Berthe au grand pied (au singulier car elle n’avait qu’un seul grand pied, sans doute un pied bot), mais également Xavier Deluc, Corinne Touzet, Sophie Duez ou Chris Campion.
Le rôle principal est tenu par Christian Brendel, qui tient là certainement son rôle le plus marquant et… qui s’en sort plutôt bien même si ce n’est pas inoubliable.
Au final le résultat est très convaincant et même excellent pour une série télévisée : des films rythmés, de bonnes reconstitutions, des personnalités bien marquées...
Le scénariste a pris le parti de concentrer l’action sur quelques périodes marquantes de la vie de Charlemagne, en proposant 3 épisodes, relativement autonomes, tout en conservant une structure narrative sur l’ensemble de la série avec quelques personnages récurrents.


Une bien belle carte !... historiquement assez peu crédible.
Berthe au grand pied, tient le rôle du mentor, ce qui est plutôt original, car cette fonction est généralement assumée par des personnages âgés masculins (avec, si possible, une belle barbe blanche, type Merlin, Panoramix ou Obiwan Kenoby). D’autre part, à chaque épisode, les nombreuses reines successives, jeunes, jolies et fatalement accessoires, meurent rapidement, ou sont répudiées pour raison politique. Berthe devient la seule femme à laquelle Charlemagne reste fidèle tout le long de la série.
Il est à noter que la véritable Berthe, Bertrade de Laon, est morte en 783 mais le scénariste prolonge son existence afin que son action couvre les trois films.
Eginhard a vu lui aussi son existence allongée… mais dans l’autre sens. Il est né en 774 et quand Charlemagne devint roi en 768, il n’était donc pas âgé d’une vingtaine d’année, mais était encore bien au chaud dans les xxx de son papa. Il écrira la « Vita Karoli Magni », source principale de connaissance du règne de Charlemagne.
Tout au long de la série, il reste aux côtés du téléspectateur : il accompagne le souverain, le suit dans ses aventures et retranscrit sa légende.
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