Les Rois Maudits ... au temps des carolingiens : Charlemagne, le Prince à Cheval 2. La suite.
FILMS, BD, ROMANS
10/17/20252 min read
Suite de l'article d'hier
Ganelon est un personnage fictif, apparu dans la Chanson de Roland. A l’instar de Robin des Bois, il est devenu si célèbre et ancré dans une époque, que son existence historique semble avoir été acquise par usucapion. Dans la série il est ambivalent et protéiforme : le scénariste l’utilise à bon escient pour incarner les nombreuses difficultés du règne de Charlemagne (la mort subite de son frère Carloman, peut-être empoisonné, la révolte de son fils Pépin le Bossu, la défaite de Roncevaux ou la traitrise des Bavarois).
Adrien fut Pape pendant 22 ans, ce qui représente un pontificat relativement long à cette époque. Finalement, il mourra avant de couronner Charlemagne mais c’est lui qui appelle systématiquement le héros à l’aventure : pour protéger Rome des ambitions lombardes, évangéliser les Saxons ou prendre la tête de l’Occident Chrétien.
Paschalis est le neveu d’Adrien. Le personnage historique ne m’est pas connu mais il est avéré qu’il participa à l’attentat contre le Pape Léon III. Dans la série, il est un éternel comploteur, du Vatican à la cour de l’Impératrice Irène à Constantinople, et demeure l’adversaire, discret mais constant, de Charlemagne.


L'ignoble Paschalis chez l'Impératrice byzantine Irène.
Il convient de rappeler qu’une série historique (à l’image d’une préquelle) part toujours avec un handicap: il n’y a pas vraiment de suspense puisqu’on connait déjà la fin de l’histoire.
Sans être un spécialiste, il est de notoriété publique que Charlemagne fut finalement couronné Empereur, qu’il eut un long règne, qu’il « inventa » l’école et que Roland prit une raclée à Roncevaux. Le téléspectateur se doute bien que ce n’est pas un comte aquitain révolté ou un roi de Bavière qui pourra se mettre en travers de son chemin : quand le héros se sort d’un mauvais pas, le soulagement et la surprise sont donc très relatifs.


Charlemagne et Roland à Roncevaux.
Malgré les difficultés inhérentes à ce type de série et la longueur d’un règne qu’il a fallu condenser en quelques heures, le réalisateur nous livre trois excellents épisodes organisés un peu sur le même schéma : un premier acte, où Charlemagne est mis en difficulté (par exemple, lors de la défaite de Roncevaux), une prise de conscience et un changement important chez le héros, puis l’apparition de son adversaire principal (par exemple, le roi lombard Didier), la lutte qui s’ensuit et la victoire finale qui est obtenue en suivant l’évolution du héros : par la force, puis par la foi et finalement par le droit (et la ruse).
Demain ces différents épisodes seront abordés en rappelant quelques faits historiques.
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